AU PAYS DES MILLES COLLINES

Après le dernier coup d’état au Burkina Faso du 30 septembre 2022, au cours duquel la France a été particulièrement touchée (attaque de l’ambassade et des deux instituts français), nos mouvements ont été encore plus limités (3 semaines d’enseignement à distance). Quel bonheur de partir pour les vacances de la Toussaint dans un pays où nous savons que pour pourrons circuler librement ! Cela fait quelques années que nous pensions au Rwanda comme destination de vacances mais les mesures sanitaires anti-covid étaient tellement draconiennes (un test PCR à faire toutes les 48h) que nous avons attendu le bon moment… et c’est ainsi que ce voyage s’est réalisé du 23 octobre au 5 Novembre 2022.

En quelques lignes, le Rwanda pour les nuls…

Le Rwanda c’est là!

Notre trajet, dans le sens des aiguilles d’une montre…

Pays d’une superficie équivalente à la Bretagne délimité à l’ouest par la République du Congo, au nord par l’Ouganda, à l’est par la Tanzanie et au sud par le Burundi, le Rwanda compte 13 millions d’habitants. A l’origine il était constitué de 3 groupes ethniques (Hutus, Tutsis et Twas) mais depuis le génocide de 1994, cette différence est interdite par la constitution. C’est une « république » dirigée par Paul Kagame depuis 2000, président avec une vision pour son pays, strict mais respecté par les Rwandais. La langue nationale est le kinyarwanda ainsi que l’anglais adopté comme langue officielle en 2003 qui a remplacé le français en 2010 comme langue de scolarisation. Le pays a été colonisé par les Allemands puis les Belges et a acquis son indépendance en 1962. Converti au catholicisme au moment de la colonisation belge, les Rwandais sont catholiques à 99%. Avant l’arrivée des colons, ils vénéraient le dieu Imana. Aujourd’hui encore mais en secret, ils continuent à pratiquer leur ancienne religion et font parfois appel à des sorciers appelés « Umufumu ».

Kigali

A notre arrivée dans la capitale du pays nous sommes frappés par la propreté, l’accueil et la sécurité, ce qui contraste fortement avec les capitales africaines que nous connaissons. La ville, nichée à 1545 mètres, est blottie entre 3 montagnes. Moderne, elle jouit de nombreux espaces verts et d’avenues pavées extrêmement propres. Il y a même l’équivalent de Vélib’ avec des pistes cyclables. De nombreux taxis-motos circulent tous avec deux casques, un pour le conducteur et un pour le passager. Nous décidons d’adopter ce moyen de locomotion pour les courtes distances et le bus local pour les plus longs trajets.

Notre première visite est au mémorial du génocide à Girasi où pendant 3 mois en avril 1994, 300 000 tutsis se sont fait massacrer par leurs frères hutus. C’est à la fois un musée où témoignages, photos, explications des enjeux se succèdent et un cimetière qui a fêté la 28ème commémoration de cette horrible tuerie en avril de cette année. Il se veut un lieu de mémoire et d’exemple de paix pour combattre tous les génocides qui ont lieu dans d’autres pays.

Dans tous les villages que nous traversons, il existe d’innombrables mémoriaux du Génocide avec souvent l’inscription explicite « Never again ». En discutant avec des Rwandais, nous ressentons la douleur de cette période où leurs parents ont non seulement été tués mais aussi tous souvenirs détruits. Plus d’objets auxquels se rattacher, plus de photos de proches à contempler…Pendant les deux semaines, nous comprenons clairement qu’il y a un avant et un après génocide. En effet cet électrochoc a permis à ce pays d’être ce qu’il est maintenant, conscients des enjeux internationaux et prêt à aller de l’avant en intégrant le passé, un très bel exemple de réussite à l’africaine même s’il reste de nouveaux défis à relever.

La visite du marché de Kimironko est aussi une très belle expérience. Evidemment, on y trouve les produits et les articles habituels dans l’ambiance africaine colorée et animée que nous connaissons bien mais tout est bien rangé, ordonné, organisé : des écoles de marketing pourraient s’en servir pour illustrer certains de leurs cours ! Nous tombons en admiration devant la mise en scène des piles de pommes de terre, de citrouilles, de haricots multicolores présentés dans de beaux paniers tressés à la main. Beau travail d’agencement et de présentation pour attirer le client ! Le clou de cette visite est la présence de mini-boutiques de sacs en papier. En effet au Rwanda il n’y a aucun sac en plastique. Ils sont tout bonnement interdits.

Nyanza

Notre étape suivante est Nyanza que nous décidons de rejoindre en mini-bus « Volcano Express » dont le nom aurait pu permettre de penser qu’on allait arriver vite à notre destination. Cependant à mi-chemin, un pneu crevé nous oblige à patienter une heure au bord de la route avant de repartir avec un autre mini-bus. Au fur à mesure que nous progressons vers notre destination, nous découvrons de très beaux paysages avec différents tons de vert et de nombreuses cultures en terrasse.

Nyanza est une ville historique car ancienne capitale royale de la monarchie tutsie. Nous nous rendons en taxi vélo (c’est la première fois qu’on prend ce moyen de locomotion) à l’ancien palais du roi (reconstitution) ou mwami. Le dernier roi Kigali V a régné au Rwanda de 1959 à 1961, date à laquelle  la monarchie a été abolie. 28 rois se sont succédés dans cette capitale jusqu’à l’indépendance (pour plus de détails: Wikimonde).

L’ancien palais traditionnel royal est une immense hutte ronde de papyrus surmontée d’un toit de chaume. A l’intérieur on y découvre la chambre du roi recouverte de nattes avec des motifs géométriques rwandais et d’innombrables petits paniers en vannerie au couvercle pointu nommés Agaseke.   On se dit qu’on irait bien faire une petite sieste sur l’une de ces nattes tellement l’atmosphère est agréable à l’intérieur.

Plus loin se trouvent deux huttes mais de plus petites tailles, une pour 5 jeunes vierges à l’époque chargées de s’occuper du lait qu’elles stockaient dans des calebasses et des sortes de gourdes en bois et une autre pour un jeune homme chaste responsable de goûter la bière du roi composé d’un mélange mil-banane. A l’origine 16 huttes se trouvaient dans l’enceinte royale. Avant de visiter le nouveau palais où les photos sont interdites, nous nous arrêtons écouter les poèmes chantés par les gardiens des vaches sacrées ou Inyambos. Ces vaches sacrées sont absolument magnifiques avec leurs gigantesques cornes.

Pour finir la journée nous nous rendons (toujours en mototaxi !) à la coopérative de Gatacara qui fait travailler 11 potiers. Le matériau de base se compose de 5 kg d’argile pour 3 kg de sable et 2 kg de kaolin. Ce mélange servira à fabriquer de belles tasses, vases émaillés dans les tons bleus. Les poteries doivent sécher 1 semaine avant de passer au four à 900 degrés pendant 6 heures. Une fois l’émail déposé, elles repasseront au four cette fois ci à 1100 degrés et pendant 24 heures.

Huye

C’est en une heure que nous atteignons la ville d’Huye, ancien chef-lieu du Rwanda avant de laisser sa place à Kigali à l’indépendance. Elle est  réputée pour son université anglophone qui attirent beaucoup de chercheurs et de doctorants étrangers mais que nous ne pouvons malheureusement pas visiter car il est nécessaire d’avoir une autorisation à demander la veille ☹ !

Cependant nous pouvons découvrir son musée ethnographique qui est considéré comme l’un des plus beaux d’Afrique de l’Est. Ce qui est peu commun est que nous arrivons au musée avec notre valise que les deux guides acceptent gentiment de surveiller pendant notre visite et même jusqu’à notre retour de déjeuner. C’est une première ! Louise qui maîtrise le français nous fait parcourir les 8 galeries allant de l’information géographique du pays jusqu’aux pratiques rituelles en passant par les objets usuels agricoles, la vannerie et les tenues traditionnelles. Une très belle découverte à ne pas rater si vous passez par-là !

Le lendemain, nous voilà partis pour Kitabi aux portes du parc national de Nyungwe.

Parc national de Nyungwe

L’aventure du parc commence bien avant le parc lui-même. En effet, il faut avoir fait au préalable un test antigénique exigé pour toute entrée, test que des dispensaires à proximité peuvent réaliser facilement. Par chance, le nôtre se trouve dans le village de Kitabi à deux pas de notre logement « Eco-center ». En arrivant vers 15h, le médecin nous prévient que le centre médical est en rupture de stock et qu’il faudra revenir le lendemain à 8 h. Même si nous avons adopté l’ « African cool attitude » depuis que nous nous sommes expatriés, nous nous énervons un peu car l’accès au parc est compliqué.  Il nous faut en effet soit prendre un taxi-moto pendant une heure avant d’atteindre l’hôpital le plus proche soit revenir le lendemain et attendre encore on ne sait combien de temps : tout ceci ne nous convient pas, mais pas du tout, du tout !… On se la joue alors à l’africaine et informons donc le médecin que nous allons attendre là et qu’il va y avoir une solution… le temps qu’il trouve une solution. Finalement, le miracle africain opère… Ce n’est qu’à la nuit tombée, après 2h30 de silence, qu’une moto livre les tests au dispensaire. Yes ! ¼ d’heure pour faire les tests, 30 minutes pour éditer les certificats et nous voilà officiellement aptes pour entrer dans le parc de Nyungwe… Sauf que les certificats indiquent : Résultats : « N/A » et non « Négatif » comme il le faudrait !!!!  Après de nouvelles longues minutes de discussions, de coup de fil au responsable informatique et au médecin en chef nous sommes rassurés : en effet ce n’est pas normal mais il y a un problème avec le système informatique !!! Donc le lendemain, si les responsables du parc nous interdisent son entrée nous n’aurons qu’à donner les deux numéros de téléphones des responsables qui leurs expliqueront le problème et en fait il n’y aura pas de problème ! Après cet après-midi enrichissant culturellement nous repartons dans la nuit jusqu’à notre hutte traditionnelle. Oui le Rwanda est un exemple mais c’est bien un pays d’Afrique. Nous voilà rassurés 😊!

Nos certificats COVID « négatifs » en poche et après 35km de moto-taxi nous arrivons en plein milieu de la forêt équatoriale à Iwinka à 2450 mètres, point de départ du nom enchanteur de notre trail : Igishigishigi. C’est la première fois que nous faisons autant de moto et franchement, nous sommes bien contents d’arriver à destination…. En chemin nous croisons de nombreux militaires qui sont chargés d’assurer la protection des touristes sur cette route internationale reliant le Burundi, la RDC et le Rwanda.

Lors de notre descente d’environ 250 mètres, le guide nous apprend que Nyungwe est la plus grande forêt primaire de montagnes en Afrique. Elle est le paradis des chimpanzés et autres primates, 300 espèces d’oiseaux, 250 espèces d’arbres dont le principal est l’acajou et près de 250 espèces d’orchidées. Nous ne croisons que des singes des montagnes avec leur joli collier blanc et des babouins. Arrivés à la passerelle, nous traversons 3 ponts suspendus d’une longueur totale de 170 mètres. Ça tangue un peu mais nous n’avons pas le vertige même si nous nous sommes à 70 mètres au-dessus du sol. De là-haut la vue sur la canopée est incroyable : Il y a des milliers d’arbres, de fougères qui déclinent toutes les nuances de vert. 

De retour à notre centre, nous allons à la rencontre des villageois de la communauté. En effet le territoire rwandais se divise en districts et à l’intérieur des villages, il y a plusieurs « cells » à la tête desquelles se trouve un chef. L’objectif de cette rencontre est d’échanger en préparant le repas avec notre hôte dont le nom est un peu curieux : Médiatrice. Nous épluchons donc pommes de terre, patates douces avec un outil qui ressemble à un couteau mais dont la lame tient plus de la cuillère à soupe que du sabre de samouraï ! Il faudra ensuite couper du bois d’eucalyptus avec une hache pour préparer le feu. Les pommes de terre sont ensuite mélangées à des haricots et des feuilles qui donnent au plat un goût très parfumé que nous dégustons après être allés voir la source, les plantations de thé et une maison en terre en construction. Notre guide nous apprend quelques mots en kinyarwanda. Bonjour se dit « Mwaramutse » et merci « Murakoze » et quand on dit « « Amakuru » qui veut dire « comment ça va ? », on nous répond «Meze neza ». 

Le thé des mille collines

C’est grâce à une balade dans les plantations de thé de Kitabi que notre excellent guide Jacques nous montre comment les cueilleurs récoltent toute l’année des jeunes pousses de ces arbustes. Selon leur expérience, ils peuvent ramasser de 50 à 100 kilos payés 500 Francs Rwandais le kilo par l’usine de transformation de thé. Pour avoir été stagiaire, nous percevons que la progression parmi les théiers est difficile tellement leur plantation est dense. Ce thé de Kitabi a reçu le prix de meilleur thé en 2013 lors d’un concours organisé par l’association des Commerçants d’Afrique de l’Est. Nous en achetons un kilo que nous serons heureux de partager avec nos proches.

Les plantations de thé s’étendent sur des milliers d’hectares et cohabitent avec des eucalyptus qui servent de bois de chauffage et de construction. Au cours de la balade, Jacques nous montre aussi comment fabriquer une petite chaise en vannerie, activité que les mamans, travaillant dans les plantations, donnent à faire à leurs enfants s’ils les accompagnent.

Umuganda

Il s’agit d’un jour de travaux d’intérêt général au service de la collectivité qui a lieu les derniers samedis de chaque mois et dont le but est de nettoyer les espaces publics, aider les pauvres à construire leur maison, etc. Le Président fait à cette occasion un discours pour encourager les Rwandais à rester unis. L’idée est charmante mais ce jour-là, les activités sont plus que ralenties. Mal informés, nous nous retrouvons à attendre pendant 2h30 en bord de la route, un bus qui n’arrivera pas. Heureusement que le manager de notre logement, Dominique, finit par arrêter une voiture. Le miracle africain se produit encore…. Freddy et ses 4 filles qui font un road trip acceptent gentiment de nous prendre en stop et c’est à Rusizi près de la frontière congolaise que nous passons la nuit.  Ces quelques heures passées ensemble où nous échangeons sur tous les sujets politiques, sociétaux tantôt en français, tantôt en anglais est vraiment une belle rencontre ! Après une nuit chez les sœurs pénitentes où nous dormons sous la protection d’un crucifix phosphorescent…. nous sommes prêts à reprendre la longue route de 4 heures traversant des milliers de plantations de thé et de café en direction de l’ouest du pays.

Kibouye

Lovée au bord des rives somptueuses du lac Kivu, nous commençons la visite de la ville par le musée de l’Environnement. Le guide est bavard, la visite est plus longue que prévue mais nous retenons qu’après le Génocide, le Rwanda a décidé d’adopter une politique verte volontariste en prenant des mesures fortes pour protéger l’environnement et éduquer au recyclage. Comme nous l’a justement dit Freddy, le Rwanda est le pays des mille problèmes mais aussi des mille solutions… Il est vrai qu’après une semaine d’itinérance, nous n’avons toujours vu ni aucune décharge, ni aucun plastique. Le Rwanda est décidemment pionnier en Afrique en matière d’écologie.

Le lendemain, nous décidons d’emprunter une partie du Congo Nile Trail (qui longe le lac) en VTT pour découvrir les villages alentour accompagnés d’un guide. Les montées sont difficiles…le Rwanda porte bien son nom, le pays des mille collines. La journée s’annonce sportive ! Nous croisons des enfants qui nous interpellent « Muzungu » et qui pensent que les blancs que nous sommes participent au Tour du Rwanda ! On peut jouir de magnifiques vues sur le lac Kivu, s’arrêter dans un village pour visiter son marché, découvrir les stations de lavage de café disséminées sur les rives puis terminer notre périple sur le lac lui-même dans un petit bateau à moteur. Le lac que se partagent le Rwanda et le Congo comprend 18 îles. Nous faisons un arrêt sur l’île Napoléon, nom donné en raison de sa forme qui ressemble au célèbre bicorne, qui abrite 50 000 chauves-souris frugivores et bruyantes.  Une vraie cour de récréation ! sur le chemin du retour, nous croisons des pêcheurs installés pour la nuit sur leur pirogue. Rien d’extraordinaire nous direz-vous, si ce n’est que ces embarcations sont regroupées par 3 reliées entre elles par des filets tendus au bout de cannes de bambou toutes légères.  Magnifique scène dans l’ambiance calme du crépuscule.

Musanze

Le jour de l’anniversaire de Thérèse (ils en parlent même dans la presse, hi !! hi !!), nous partons vers le nord dans la région du fameux parc des volcans à bord d’un mini-bus « Kivu Belt » jusqu’à Pfounda. En chemin, nous discutons avec Christa, une Burundaise qui a dû laisser à sa belle-mère son fils de 2 ans pour chercher du travail au Rwanda. Elle explique que cette situation est fréquente pour les Burundais tout comme pour les Congolais. Dure vie tout de même ! Il y a beaucoup de cannes à sucre dans cette région et les hommes les transportent sur leur vélo. Après une pause nous repartons avec la compagnie Virunga jusqu’à notre destination finale. A l’arrière-plan de Musanze, ce sont 3 énormes volcans qui se dessinent à l’horizon. La ville est jolie avec ses parcs et ses maisons en briques rouges et ses gorilles en sculptures, en photos. En effet il s’agit de l’attraction principale de cet endroit mais cette activité est hors de prix car il faut débourser 1500 € pour avoir la chance d’aller à leur rencontre. Qu’à cela ne tienne, nous ferons d’autres belles découvertes !

C’est ainsi que nous partons à l’assaut du Mont Kabuye avec notre guide Jean de la Paix. Nous lui disons en plaisantant qu’avec un prénom pareil, il a du travail sur Terre… La paix « Amahoro » est aussi un mot que les personnes nous adressent fréquemment. Nous faisons la « grimpette » avec un autre guide Théophile. Ce trek est assez difficile puisque le mont se trouve à 2700 mètres, soit 1100 mètres de dénivelé positif et 20 kilomètres aller-retour au total. Nous croisons des villageois qui redescendent du marché qui se trouve de l’autre côté de la montagne. Quand nous essayons d’alléger nos sacs à dos, eux transportent des kilos de pommes de terre sur leur tête, des enfants font le chemin avec des chargements de cannes à sucre impossible à porter pour nous (30-50 kg). A titre indicatif, 1 canne à sucre se vend l’équivalent d’un euro. A l’arrivée nous sommes accueillis à notre grande surprise dans un campement où Thérèse a l’immense plaisir de se faire masser les pieds avec des feuilles d’eucalyptus, quel délassement !

Le lendemain, nous partons découvrir les 5 fameux volcans près du parc naturel des volcans où les visiteurs argentés font le tracking des gorilles. Aux alentours des femmes cultivent leurs champs de pommes de terre irlandaises, leurs haricots des montagnes grimpants aux jolis fleurs rouges et des sortes de marguerites qui une fois séchées permettent d’extraire du pyrèthre utilisé dans la fabrication d’insecticides. Des vélos chargés de 300 kilos de pommes de terre dévalent la pente à toute allure. Les africains sont vraiment les rois du portage sous toutes leurs formes !

De retour à Kigali …

Il est marqué par deux magnifiques soirées !

La première, en compagnie de nos amis rwandais qui ont eu pitié de nous à Kitabi. En effet Freddy (notre Saint Bernard de Kitabi !), sa femme Francine (professeure de français) et leurs filles nous ont invités à leur domicile.  Nous partageons un repas typique rwandais composé de viande en sauce, de riz, de pommes de terre, des haricots et en dessert une assiette de fruits avec de l’ananas, bananes, fruits de la passion et le tamarillo appelé localement tomato tree fruit. Miam ! Les discussions sont toutes aussi animées que quand nous étions on the road entre Kitabi et Rusizi. Cela restera un moment fort de notre voyage.

La deuxième, avant de reprendre l’avion, est un arrêt gastronomique au Meza Malonga, histoire de fêter l’anniversaire de Thérèse mais pas que…. Dans un décor contemporain, nos papilles dégustent les 10 plats métis de Dieuveil Malonga accompagnés de vins sud-africains. C’est juste excellent…. Le jeune chef Congolais de 31 ans nous explique qu’il a passé 4 ans en France, visité 48 pays africains pour trouver ses sources d’inspiration et a donc ouvert son restaurant à Kigali en 2020. Son concept est de réinventer la gastronomie africaine et mettre en avant les produits du terroir rwandais. Il a sa propre ferme à Kigali et envisage d’ouvrir un autre restaurant  à Musanze d’ici 2 ans.

Mwirirwe Rwanda !

Musique : TETA DIANA – BIRANGWA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *